lundi 4 février 2008

23. Jean-Pierre IZZI, directeur d'établissement.

Jean-Pierre a 60 ans et réside dans le quartier de la Basilique.

"Je suis né à Marseille et je suis père de trois grandes filles. C’est par la parole que l’on autorise l’autre à être lui-même.
Dans un monde qui se veut être de communication et qui en réalité banalise la relation à différents niveaux au détriment de l’identité propre de chaque femme et de chaque homme, il me parait primordial pour sortir de cette banalisation de se reconnaître en chaque être humain car l’homme est précieux et demeure un trésor.
Je tiens à être reconnu en tant que femme ou homme (être humain) dans une société humanisante.
Chacun a sa place et chacun doit trouver sa place et nous devons œuvrer à la réalisation de cette reconnaissance de l’individu dans notre société.
Se reconnaître en l’autre est le début d’un chemin à prendre qui mène à la rencontre.
Je dois pouvoir et oser poser mon regard sur l’autre avec compassion et respect et ainsi entrer dans une relation fraternelle.
C’est par cette médiation que nous permettons à l’autre et à soi-même d’exister. De se sentir mître de son destin et accueilli parce qu’il est homme.
Il lui est désormais possible de grandir en sagesse et d’apporter son maillon d’humanité à cette chaîne de vie.
Reconnu et conforté dans ce qu’il est, il devient porteur d’espérance et il pourra ainsi développer auprès de ses pairs un immense réseau de solidarité
C’est par cette proximité permanente que nous pouvons espèrer gagner et que nous allons gagner et mériter la confiance des personnes qui nous entourent et qui vivent dans le désespoir quotidien car muré dans le silence et l’ignorance.
Un seul mot, un seul geste, un seul regard et tout peut basculer soit dans l’amertume, soit dans la vie.
C’est cette vie qui nous permet d’avancer et de diffuser notre joie d’être homme au service de l’homme.
La rencontre est le lieu de tous les possibles et j’ai rencontré Jean-François Mortelette et j’ai compris :
Qu’il soit de Blois ou d’ailleurs, qu’il est un accent différent du mien, que sa couleur de peau me transporte sur un autre continent ce qui importe c’est la femme ou l’homme que j’ai en face demoi avec ses qualités et aussi avec ses limites ; car sa richesse est lui, son histoire est porteuse d’espoir, son cœur est celui d’un frère qui m’appelle, qui m’invite à la rencontre.
Voilà je suis là ce soir avec vous « Hasard ou Providence »d’un futur que nous allons construire avec vous et toute l’Equipe de « Blois de toutes nos forces »





"S'engager dans une démarche publique n'était pas pour moi une de mes priorités. Hasard ou Providence je suis là pour servir et j'en suis heureux. Je n'ai pas la science infuse par contre je crois en l'humain car c'est par lui que l'on gagne.
C'est par l'intelligence collective que l'on mène à bien des projets.
C'est par l'écoute de l'autre que l'on peut espérer gagner.
Aux côtés de Jean-François Mortelette, je retrouve cet état d'esprit qui nous amène à la rencontre de l'autre dans le respect de ce qu'il est."